Des présentations mouvementées

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A peine quelques heures après leurs première rencontre, Alice et Kohori se retrouvèrent de nouveau.
- Alors c'est ici... le lycée.
La jeune femme, à côté de lui et quelques hommes de son gang, ne semblait pas se soucier de ce que le jeune homme disait. Elle portait dans son dos, son long katana menaçant.
- Dis, tu ne devrais pas l'enlever lorsqu'on est ici ?
A peine s'étaient-ils rencontrés, Kohori savait déjà quelle genre de réplique allait lui atterrir sur la figure : quelque chose du genre "Comment espères-tu que je te protège, sans mon katana ? Tu n'es vraiment pas doué..."
Kohori se détourna de ses pensées étranges et observa le bâtiment face à lui. Un long et imposant bâtiment en béton, l'aspect usagé, et l'ambiance vieillie des alentours.
Akihko n'avait pas choisis le plus beau... Évidement, il fallait rester discret.
Il s'avança vers les portes d'entrée et pénétra dans la grande bâtisse. Les couloirs étaient sales et certaines fenêtres étaient ébréchées, voir totalement cassées.
- Quel endroit miteux... pensa le jeune garçon en observant les lumières du plafond.
Mais alors qu'il s'appétait à ouvrir une porte à moitié rongée par les mites, une voix s'éleva du fond du couloir.
- Que faites-vous ici ? Cet endroit est interdis d'accès aux élèves !!
Un homme de grande carrure, s'avança vers Getsuya et l'observa.
- Hum... Vous n'êtes pas élève ici, je me trompe ?
- Pas encore, répondit froidement le jeune homme.
- Soit, vous n'avez rien à faire ici, sortez !!
Alors que l'homme tentait de saisir son bras pour l'encourager à sortir, un churiken vint se planter sur le mur, à côté de leur deux visage.
Kohori devina la situation : un de ses homme venait de lancer l'arme, afin de forcer l'homme à lâcher prise.

Aya était obligée de supporter ce boulet de Kohori. Quelques un de ces hommes les accompagnairent jusqu'au lycée, terrain connu de la jeune chef. Ils entrèrent dans le batiment miteux qui servait de lycée à de nombreux jeunes, pas tous très fréquentable. C'est alors qu'un homme imposant arriva en trombe: c'était le seul surveillant qu'Aya respectait quelque peu: il obligeait tous les élèves à suivre le règlement, quitte à s'en prendre pleins la tête. Aya regarda Mr Motary faire la "leçon n°1 des nouveaux élèves" au jeunot. Un sourire sadique plana quelques instants sur ses lèvres délicates. Malheureusement pour elle, un de ces hommes venait d'intervenir. Elle mit son bras en travers pour intimer l'ordre de ne plus intervenir à ces derniers puis elle s'avança en disant:

"Bien le bonjour, Mr Motary. Excusez mon camarade, mais il est un peu tendu ces derniers temps. Je vous présente donc Kohori Getsuya, il vient d'arriver. Je vous laisse le guider jusqu'à sa classe. Kohori-san, on se retrouve à la cantine pour faire le "point". A plus!"

Aya partit donc, suivit de près par les autres mafieux. Ils étaient déjà loin quand la voix d'Aya se fit entendre:

"Et la prochaine fois, Lucian, attend mes ordres avant de faire le malin!"

Mr Motary... Bizarre comme nom. Cet homme l'avait conduit jusqu'à sa "classe" après l'avoir présenté aux autres élèves. Dès qu'il eu quitté la pièce, une ruée d'élève se jeta sur Kohori, et ce dernier fut ensevelis sous une vague de personnes inconnues. Sauf que Kohori... n'aimait pas le contact physique.
D'une force sur-humaine et d'un coup de pied bien placé, il envoya valser tout le petit monde et se redressa nonchalamment.
- Ma place doit être... là-bas.
Sans un mot de plus, le jeune homme s'assit au fond de la classe, alors que tout les élèves se relevaient douloureusement.
- Ce type est bizarre.
- Il paraît qu'il n'est jamais allé à l'école avant aujourd'hui...
- Il a de la classe !!
- Je ne l'aime pas.
- Il a l'air intelligent...
- A vos places !! lança le professeur.
Le cour se déroula de façon "normale" jusqu'à la sonnerie, mis à part les chuchotements très peu discret des élèves sur le cas de Kohori.

***

A midi, Getsuya se rendit à la cantine pour rejoindre la seule personne qu'il connaissait à peu près dans ce lycée miteux.
- Je ne reviendrais pas ici.
La réplique, catégorique, était destiné à Aya Makkura ou plutôt Alice, élève du lycée Sobu dont personne ne s'approchait vraiment.
- Les gens sont stupides ici.
Le jeune homme observa son plateau un instant avant de le repousser de dégoût.

Aya avait passer une journée normale et avait presque oublié le boulet qu'elle devait surveiller. Quand Kohori la rejoignit à midi, elle soupira. Puis, quand celui-ci commença à se pleindre, elle s'énerva:

"Mais vas-tu te taire?!? Oui, les gens sont stupides ici, oui c'est dégoutant ce qu'on mange, et oui tu reviendras dès demain ici même. Maintenant, si tu veux bien m'excuser."

Ayant fini de manger le contenu de son plateau, la jeune fille se leva et emmena son plateau à l'emplacement destiné. Aya allait se diriger vers la sortir quand elle se rendit compte de quelque chose: elle ne portait plus son sabre! Elle jura silencieusement et retourna vers sa place. Bien évidement, les adolescents masculins du lycée avait remarquer l'absence de l'arme d'Alice qui se retrouva rapidement entouré des pires racailles de l'établissement:

"Alors, la Beauté de Glace, tu n'as plus ton jouet pour te défendre? C'est bête!"

Tous partirent dans un rire tonitruant. Aya commença à s'énerver mais avant de pouvoir faire quoi que se soit, un des garçon lui fit une clé de bras, un autre la gifla et pendant se temps, les autres lui crachèrent des insultes. Aya resta immobile: que pouvez-t-elle faire?

Une fois de plus, l'amabilité naturelle d'Aya refit surface. Mais après tout, les gens sont ce qu'ils sont. On ne les change pas, et surtout pas elle.
La jeune fille se leva pour déposer son plateau une fois son repas terminé. Toute fois, Kohori était rassuré : il n'était pas le seul à trouver que les gens ici, étaient stupides.
Il observa alors l'attroupement qui se fit soudainement autour de la jeune fille. Un groupe de plusieurs garçon semblaient s'amuser à persécuter Aya. Mais le jeune homme ne s'en soucia pas plus que ça : du peu qu'il savait, la jeune fille savait se défendre mieux que quiconque.
Seulement, au bout de quelques secondes de courte réflexion, Kohori se rendit compte de son fourvoiement : Aya avait laissé son katana sur sa chaise et semblait refuser d'utiliser ses ninjutsu sur ces morveux de maternelle.
- ... La fierté ninja je suppose, pensa-t-il.
Sans vraiment comprendre pourquoi, Kohori ne récupéra pas le katana qu'il se contenta d'observer, songeant que si quelqu'un avait touché à ses USI, cette personne ne serait certainement déjà plus de ce monde. Il s'avança alors vers le groupe de garçons qui avaient plaqué Aya au sol, jouissant ainsi d'une supériorité considérable sur elle.
Cependant, la jeune fille ne faisait même pas mine de souffrir et se laissait faire calmement.
- ...
L'espace d'un instant, Kohori songea à l'arme qu'il avait à la ceinture. Par précaution, il avait laisser ses USI dans son coffre. Mais l'idée qui lui traversa l'esprit se dissipa vite lorsqu'il croisa le regard d'une jeune lycéenne assise dans le réfectoire.
- Laissez la.
Kohori n'avait jamais été doué sur le plan de la communication. Ses phrases ne dépassaient jamais le cinquième mot.
- Qu'est-ce que tu veux toi ?! T'es son mec ?
- ...
- Quoi ?! Réponds !!
- Qui sait...
Sans un mot de plus, Kohori saisit le bras gauche qui tentait de saisir son épaule et força un des élèves à ployé jusqu'au sol, à l'aide d'une clé de bras magistral.
- Aïee !!
Un des autres lycéen regarda Kohori de travers.
- Oh je vois !! T'es encore un de ces tarés à la botte de cette folle !
- Tu te trompe d'interlocuteur.
- Hein ?
- Un tireur d'élite... Pas un larbin.
Une deuxième clé de bras força le garçon à lâcher Aya qui se redressa de suite.

A peine Aya fut libérée qu'elle se redressa. Son poing partit en direction d'un des garçons et il explosa le nez. Ce même garçon n'eut pas le temps d'attaquer qu'il ressus un deuxième coup dans le ventre cette fois ci et il s'écroula. Aya le regarda avec méprit en disant:

"Ces tarés, comme tu dis, vallent tous beaucoup plus que toi et ta bande de chien galeux!"

Aya continua de faire tomber ses assaillants au fur et à mesure en leur dédiant à chacun une phrase incendiaire. Au bout de cinq minutes, Aya et Kohori furent les seuls à ce tenir encore debout. Aya fonça attraper son sabre et entraina le jeune homme avec elle vers la sortie. Une fois qu'ils furent dehors, la jeune fille se permit enfin de souffler et elle se laissa tomber à terre en soupirant. Elle regarda le jeune homme et lui dit en rougissant légèrement:

"Merci, Kohori-san. Finalement, tu vaux mieux que moi..."

Aya baissa honteusement la tête, ses cheveux roses cachèrent son visage et des larmes vinrent perler à ses yeux de couleur sang.

Kohori n'avait aucun doute là-dessus : Aya savait se défendre quand elle en avait envie. Mais voilà qu'il avait des hallucinations : la jeune fille l'avait entraîné à l'extérieur en le tirant par le bras et qui plus est, l'avait remercié à l'aide d'une forme de politesse.
- Merci Kohori-san. Finalement, tu vaux mieux que moi.
Le jeune homme remarqua une larme couler le long de son visage. Était-elle triste de l'admettre ? Avait-elle mal quelque part ? Même ninja, Aya restait une fille. Moins sensible certes, mais sensible quand même.
L'habituelle mutisme que Kohori se dissipa l'espace d'un instant.
- Pourquoi ne t'es-tu pas défendue ? Tu en avais les moyens... Et puis, je ne crois pas qu'il soit dans tes habitudes de pleurer : tu as mal quelque part ?
Aya sembla largement surprise de la tirade du jeune homme : il avait carrément dépassé le cota habituel de mots en une minute.
Peut-être était-il indiscret de faire remarquer à la jeune fille qu'elle était en train de pleurer, mais Kohori se surpris à vouloir le savoir. Alors, patiemment, il attendit une réponse de sa part.

Aya essuya rageusement ses larmes: seuls les faibles pleurent. Plus que la surprise de voir le jeune homme s'intéresser à elle, c'était la honte qui la fessait souffrir le martir. Elle se releva et regarda Kohori, vide de toute flamme combattive:

"Kohori-san, si tu ne veux pas revenir c'est ton droit mais je ne sais pa où te cacher pour pouvoir te surveiller et te protéger si ce n'est ici. Je...je...non, laisse tomber, on s'en va."

Aya prit son arme, la rattacha dans son dos, et prit la direction de la sortie et fessant signe du jeunot de la rejoindre. La jeune femme ne savait pas encore où elle allait mais elle y allait, ça c'est sur.

C'était inhabituel. Aya n'était pas du genre à céder ainsi... Comment se faisait-il qu'elle ait été si bouleversée par un si petit incident, elle, la chef de gang si sûre d'elle, la maître en art martiaux et armes blanches ? Il y avait un gros malaise et Kohori ne saisissait pas lequel...
Alors que la jeune fille se dirigeait vers l'extérieur de l'établissement, Kohori sentit un regard perçant se poser sur lui. Mais lorsqu'il se retourna, il ne vit personne. Pourtant, il en était persuadé : quelqu'un était là, quelque part, en train de les observer...

Aya ne sembla pas l'avoir remarqué et lui fit signe de la rejoindre. Kohori, une main sur son arme, s'avança vers sa coéquipière.
- Quelqu'un nous regarde, lança-t-il d'un ton détaché.

Aya continua sa marche jusqu'au grillage où Kohori la rejoignit. Quand il lui fit remarquer que quelqu'un les regardaient, la jeune fille lui sourit en disant:

"Je sais, t'inquiete. C'est l'une des raisons pour lequels nous devons partir du lycée. Il y a un café pas loin, on va y aller en attndant que mes subordonnés trouve qui est cette personne. Viens."

Elle lui tendit la main avec un grand sourire puis l'entraina avec elle jusqu'au café. Ils s'installèrent à une table et Aya attendit que le jeune homme commence une conversation, s'il le désirait.

Niveau protection, le café du coin n'était certainement pas le lieu auquel Kohori aurait songé en premier. Mais c'était surement mieux que le lycée. Il suivit donc Aya jusqu'à une table et s'assit face à elle. Il n'était pas son genre de poser des questions, mais là, il devait bien reconnaître que certaines d'entre elles lui brûlaient les lèvres. Que c'était-il passer pour que la demoiselle se mette dans un tel état ? Pourquoi était-il si important d'assurer sa protection ? Qui pouvait bien être cette mystérieuse personne qui les avait longuement observé ?
Cependant, la seule question qui parvint à sortir était des plus stupides et qui plus est, ne dépassait toujours pas la dizaine de mots.
- Tu vas bien ?
Son air détaché et neutre de toute expression notable, ne donnait pas du tout l'impression qu'il s'inquiétait pour quoi que ce soit. Et pourtant, les réactions étranges d'Aya le préoccupaient quelque peu.
Il l'observa sans un mot de plus, espérant ne serait-ce qu'une réponse de sa part. A bien y réfléchir, il préférait qu'elle le traite de larbin plutôt qu'elle pleure...

Aya avait eu un moment d'absence. Elle réfléchissait à de nombreuses choses sans faire attention aux différentes conversations qu'il y avait autour d'elle. Elle entendit la question de Kohori, pourtant sa réponse se fit attendre. Après cinq minutes, elle sembla se réveiller. Elle secoua sa tête rapidement comme pour se sortir d'une transe. Puis, elle regarda le jeune homme et dit:

"Oui, oui, je vais bien, ne t'inquiete pas pour moi...autre chose?"